Je repars à 9h30 du village perché de Chalencon.
Classé « village de caractère », marqué par les guerres de religion,
le bourg a gardé son aspect d’ancienne place forte.
Pelotonné à 700 m d'altitude au flanc
d'un cône rocheux, Chalencon domine à l'est le plateau vernousain. A l'ouest,
ses terrasses de pierres sèches et ses châtaigneraies centenaires contemplent
la profonde et sauvage vallée de l'Eyrieux. Il subsiste
les vestiges d’un ancien oppidum gallo-romain. Même si les vestiges ne
sont pas spectaculaires en raison d’une profonde végétation, les limites de
l’oppidum restent encore aujourd’hui visibles.
Arpentant les ruelles médiévales de granite jusqu’à
la place du Valla, le GR 420 bifurque peu après sur les flancs de l’oppidum
parmi les reliquats de terrasses et de murets. Il monte dans la châtaigneraie
pour rejoindre à 810 m
une petite route qui parcourt le plateau, avec une vue spectaculaire sur la
vallée de l’Eyrieux. Une piste sinue sur le flanc de la montagne jusqu’au
hameau Maleval, où une route goudronnée prend le relais pour s’abaisser vers la
vallée.
Peu après Roissac, c’est la descente scabreuse dans
un chemin non entretenu, envahi de ronces. Au lieu-dit Péallières, le GR retrouve
le GRP pour rejoindre avec lui le ruisseau du Glo que nous traversons sur un
petit pont de bois aux rondins glissants. Un parcours pittoresque et scabreux
surplombe le ruisseau, nécessitant même au passage le plus étroit l’aide d’une
main courante crochetée dans la paroi.
Lorsque les deux sentiers se séparent, je m’accorde
une pause. C’est là que je me rends compte qu’il est déjà 11h30. Je ne pourrai
pas rentrer à l’heure prévue, et je n’ai rien emmené pour casser la croûte :
j’avais sous-estimé le temps de parcours… Je suis descendu à 360 m d’altitude. Il va me
falloir remonter 400
mètres de dénivelé dans le pays des Boutières.
A l’approche d’une ruine, un renard s’enfuit devant
moi, accompagné du ricanement d’un pivert.
Défaut de balisage et déviation du GR m’obligent à
des retours en arrière qui ne m’aident pas à avancer très vite.
Finalement, c’est à 14h25 au lieu de midi que
j’atteins St-Julien-Labrousse et retrouve le Ducato que nous avions
déposé ce matin.
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