mardi 23 avril 2019

Lundi 2 octobre 2017 : Col de Joux – Sagnes-et-Goudoulet.

Ambiance humide, ce matin. Une mer de nuages recouvre la vallée.


La route mène à Saint-Andéol-de-Fourchades. On est en plein dans la zone du « fin gras du Mézenc ».
Appellation d’origine contrôlée depuis 2006, elle trouve son origine dans un vieil usage des pay-sans du massif du Mézenc consistant à engraisser lentement, à l'étable, des génisses et des bœufs, rigoureusement triés, avec le foin naturel, trié lui aussi, fauché dans les prairies d'altitude afin de les mettre à la vente aux foires à la période des Pâques.
Les animaux sont commercialisés par des bouchers ou des restaurateurs locaux, principalement localisés dans la Haute-Loire et en Ardèche. Ce produit agricole fait partie intégrante de la culture du Mézenc, et permet de consolider la cohérence de ce territoire.
Le GR 420 se dirige vers le hameau de Pras. J’emprunte par erreur un GR de pays. Je m’en rends compte lorsque le chemin descend de plus en plus au lieu de monter ! Demi-tour, donc…
Le sentier s’élève dans les pâtures puis entre en forêt. Un portillon à franchir, avec un troupeau de moutons : pas de patou ? Non, les brebis sont en pacage libre. Je m’en rends compte lorsque je rejoins une route départementale qu’elles franchissent allégrement.
Parcours forestier maintenant, hautes herbes et champs de fougères mouillées ensuite, brouillard enfin lorsque j’arrive au col du Pranlet (1363 m), sur la route de crête.
Viviane y est stationnée. Nous mangeons ensemble dans le fourgon et j’y fais une petite sieste.

Ensuite, le sentier de grande randonnée se poursuit parallèlement à la route jusqu’à l’altitude de 1422 m. Le soleil refait de larges apparitions. Je débouche à un col routier, juste sur la ligne de partage des eaux Méditerranée – Atlantique.
Peu après, s’élève au bord du chemin, au site de la Chaumasse, une œuvre d’art, la « tour à eau ».
Imaginée par Gilles Clément, cette tour reproduit le rôle de capteur d’eau du mont Gerbier de Jonc. Construite en phonolite, la tour capte l’eau présente dans l’atmosphère pour la condenser sur ses parois, et la laisser ensuite s’écouler d’une part vers la Loire et l’Atlantique, de l’autre vers le Rhône et la Méditerranée.
Projet ambitieux du parc naturel régional, la ligne de partage des eaux est l’objet d’un parcours artistique unique en son genre. Les artistes s’emparent d’une ligne invisible et la réinterprètent par des œuvres à ciel ouvert.


Bientôt le sentier s’aventure le long des pâtures, longe des clôtures. Il n’est pas toujours évident de s’y repérer. Mais lorsque le GR rejoint une route, le parcours devient plus facile.
Je gagne Sagnes-et-Goudoulet (1240 m). A l’entrée du village, je remarque une aire de camping-cars.

Lorsque je rejoins Viviane, nous essayons de stationner pour la nuit sur cette aire. Mais rien ne fonctionne pour y pénétrer. Il nous faut joindre par téléphone un numéro d’appel qui nous ouvrira quand même la barrière amovible. Nous allons y passer la nuit. Par contre, rien ne fonctionne, au niveau des services…

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