mardi 23 avril 2019

Samedi 14 octobre 2017 : Col de la Clède – Fay-sur-Lignon.

Au réveil, le soleil levant irradie les prés. Un chasseur, de l’autre côté de la route, s’amuse à tirer sur les oiseaux. Il faut dire que nous sommes sur un col, et donc un passage de migrateurs. Son jeune chien, indiscipliné, semble plus intéressé par les jeux et les caresses que par le rapport du gibier.

Je me mets en route, grimpe en forêt. Je parcours des landes de genêts, d’épilobes fanés et de petits conifères, au bas des rochers de Cruset. Je débouche à la Croix des Boutières (1508 m), le plus haut col d’Ardèche, au pied du mont Mézenc (point culminant d’Ardèche et de Haute-Loire à 1753 m).
Le GR 420 et le GR 7 contournent les pentes du mont Mézenc sur son flanc ouest par un sentier sous bois. Moi, par erreur, je commence à monter vers le Mézenc jusqu’à rejoindre des pelouses subalpines au pied du sommet. Le sentier pénètre dans le département de Haute-Loire. En ce beau samedi d'octobre, je croise beaucoup de randonneurs qui grimpent vers le sommet, alors que je retourne vers la croix de Peccata (1569 m) où de nombreuses voitures sont stationnées. Juste après le col, la cote 1572 m constitue le point culminant du GR 420.

Un large chemin d’exploitation prend le relais, se dirige vers la Grosse Roche ; puis un petit sentier dans les genévriers et bruyères mène à hauteur de la Roche Pointue.


L’itinéraire se poursuit sur la route, avec des contournements pour l’éviter au maximum, jusqu’à l’entrée du hameau de Chantemerle où j’aperçois le Ducato.
Quand je reprends mon chemin dans l’après-midi, je traverse les prairies des hauts plateaux et je descends sur Chaudeyrolles, village cher à Jules Vallès, au bord d’un cratère de maar d'environ 1500 mètres de diamètre, aujourd'hui comblé par une tourbière, les Narces.
Au centre du village, on trouve la Maison du fin gras du Mézenc qui peut se visiter.
Je grimpe au nord-est. J’aperçois une vipère qui traverse le chemin. Par sa taille et sa teinte, son bout du museau rond et ses desseins en zigzag, je pense qu'il s'agit d'une vipère péliade.


Je contourne sur son flanc ouest le mont Signon, dôme de phonolite atteignant 1454 mètres d'altitude. Sur les bas-côtés du chemin, fleurit encore l’achillée millefeuille.



Après le hameau d’Arsac, le sentier s’abaisse vers le pont du Mont qui enjambe le Lignon. Au printemps, il y aurait ici des milliers de jonquilles, au milieu de ces immenses pâturages. Le balisage ne franchit pas la rivière mais se dirige tout droit vers Fay-sur-Lignon, gros bourg de montagne érigé sur un éperon de rochers volcaniques à 1190 m d’altitude, avec ses maisons aux toits couverts de lauzes.

Nous nous installons au camping municipal, vide mais libre d’accès. On se méfie un peu, car dans la maison en contrebas, des préparatifs pour une fête semblent en cours. Il risque d’y avoir du bruit pendant la nuit…

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