Arrivés
en Ducato au camping du Cheylard, nous prenons note qu’il est encore ouvert à
cette saison.
Viviane
me dépose à 10h au-dessus du camping, au niveau de la route D120. Je commence
aussitôt à grimper dans une forêt d’automne précoce due à la sécheresse de
l’été. Des geais criards préviennent les hôtes de la forêt de mon
intrusion. Après un raide dénivelé, le sentier serpente sous le couvert pour
atteindre Sarméo, une maison isolée. C’est à cet endroit que je perds le
balisage. Je me renseigne auprès de la dame à chats qui sort à ce moment. Mais
elle n’en sait pas plus que moi - elle
habite là depuis peu ! - et m’indique une fausse direction. Je me retrouve
sur la route de Jaunac et suis obligé d’effectuer un long détour sur route
avant de retrouver les marques blanches et rouges du GR.
Vers
midi, j’atteins le rocher de Brion. C’est
un sommet volcanique, dyke basaltique. Un
château s’est implanté sur le suc aux Xe – XIe siècles et
un village s’est regroupé à ses pieds. Il n’en subsiste que des ruines. Haut
lieu du parc naturel régional des Monts d’Ardèche, il culmine à 918 m et offre un point de
vue exceptionnel sur la région des Boutières, des vallées de la Dorne et de
l’Eyrieux jusqu’aux sommets des monts Gerbier de Jonc et du Mézenc.
Je
m’éloigne sur les hauteurs en direction du sommet de la Berche. Je croise des voitures
de chasseurs qui rentrent à la maison.
Un
peu plus loin, je m’installe assis dans l’herbe au soleil pour casser la
croûte. Superbe vue sur le Mézenc et les monts des alentours.
Le
GR se poursuit vers les serres de Mourgue et de Jusclas, vastes espaces
désertiques et desséchés. Le sol est jonché de crottes de moutons ; de
multiples portillons permettent de franchir les pâtures.
Progression
sur la crête entre les vallées de l’Eysse et de la Dorne, dans des paysages aux
coloris somptueux.
Après
un passage au-dessus du hameau de Cornuscle, le sentier évite la butte de la
Pigne, grimpe au sommet de Coudiol (1073 m ), contourne le sommet de la Fare.
Je
tombe nez à nez avec un chien patou. Après avoir aboyé contre moi, il se faufile
sous le portillon d’une pâture, là ou paissent les brebis qu’il garde. Oui,
mais… c’est là aussi que je dois passer ! Je m’introduis dans la pâture,
surveillé par le chien qui vient me renifler. Fort de ce que l’on m’a appris, surtout
ne pas se diriger vers les bêtes ! Je contourne largement le troupeau,
prouvant au chien que je ne m’intéresse absolument pas à ses moutons. Il me
suit, toujours situé entre les bêtes et moi. Lorsque je m’éloigne, il se poste
sur un monticule où il peut me surveiller, et ce, jusqu’à ce que je disparaisse
à sa vue…
Le
sentier gagne le hameau de Soulage, traverse la route qui monte au col. Je
contourne le sommet de Chanalet, occupé par des chasseurs, et j’atteins à 17h30
le col de Joux (1008 m ).
Avec Viviane retrouvée au col, nous redescendons au camping du
Cheylard. Ouvert ce matin, il vient de fermer pendant la journée !
Néanmoins, les gérants nous laissent nous installer, nous procurent de
l’électricité et nous ouvrent un WC…
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